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filosofia nova
Suite, Pensées[1]

… l’endroit où il doit faire des recherches ; j’ai donc beaucoup à travailler 1o pour me former le goût dans le comique ; 2o pour chercher les moyens de satisfaire ce goût le plus possible. Pour cela lire beaucoup de mémoires qui me montreront les mœurs de leur temps, lire Restif qui je crois a observé celles de notre siècle, et surtout aller dans le monde. (A[pprouvé]. 16 brumaire 14 [7 novembre 1805] in reading the Tracy’s logiq.)

Je puis voir par moi-même combien les rencontres de Tencin et de M. Cassini m’ont été utiles ; un an des plus belles réflexions à Claix ne m’aurait pas fait deviner ce que j’ai vu.

Le génie comique est peut-être le plus rare. Je ne vois qu’Aristophane, Plaute, Molière, Michel de Cervantès, encore je mets ici Plaute sur sa réputation. Tandis que Plutarque, Euripide, Sophocle, Eschyle, Shakspeare, Corneille, Racine, Crébillon, Alfieri et plusieurs poètes anglais du second ordre ont produit des impressions profondément tragiques.

  1. 12 thermidor XII [31 juillet 1804].