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CHAPITRE LXXIII

MARMONT[1]


Comme ces généraux traversaient les avant-postes de l’armée française et s’arrêtaient pour faire contresigner leurs passeports par Marmont, ils communiquèrent à ce maréchal l’objet de leur voyage. Il parut confus et dit quelque chose, entre ses dents, de propositions à lui faites par le prince Schwarzenberg et auxquelles il avait prêté l’oreille en quelque manière. Mais, ajouta-t-il aux envoyés que cette parole avait frappés de stupeur, ce qu’il apprenait changeait la question et il allait mettre fin à ses communications séparées. Après quelques moments, un des maréchaux rompit le silence et dit qu’il serait plus simple que lui, Marmont, vînt avec eux à Paris et qu’il se joignît à eux dans les négociations dont ils étaient chargés. Marmont les accompagna en effet ; mais dans quel

  1. Ce chapitre est encore traduit mot à mot du n°54 de l’Edindurgh Review. Sans doute le personnage inculpé a une justification à faire entendre.