primé, que le pouvoir exécutif sera remis entre les mains de trois consuls provisoires : Bonaparte, Sieyès, et Roger-Ducos. Une commission législative, choisie dans les deux conseils, se réunira aux consuls pour rédiger une constitution.
Jusqu’à la publication des Mémoires de Lucien[1], les détails du 18 brumaire ne seront pas bien éclaircis. En attendant, la gloire de cette grande révolution est restée au président du Conseil des Cinq-Cents qui montra à la tribune un ferme courage au moment où son frère faiblissait. Il eut la plus grande influence dans la constitution que l’on bâtit à la hâte. Cette constitution, qui n’était point mauvaise, nommait trois consuls : Bonaparte, Cambacérès et Lebrun.
On créa un Sénat composé de gens qui ne pouvaient prétendre à aucune place. Il nommait le Corps Législatif. Le Corps Législatif ne faisait que voter la loi et ne pouvait la discuter. Ce soin était réservé à un corps, nommé Tribunal, qui discutait la loi mais ne la votait point.
Le Tribunat et le pouvoir exécutif envoyaient défendre leurs projets de loi devant ce Corps Législatif muet.
- ↑ Ces mémoires existent chez Colburn à Londres. Ils peuvent voir le jour d’un moment à l’autre ainsi que ceux de Carnot et de Tallien.