Page:Stendhal - Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1928, éd. Martineau.djvu/265

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vénitien, à l’énergie de Michel-Ange, le feu, l’originalité, l’abondance des inventions. Tout cela est revêtu d’un coloris aimable, qui donne de l’agrément aux moindres parties. Il me semble cependant que le Tintoret d’Eisenstadt était plus profond dans son art que celui de Venise ; surtout il savait travailler lentement.

La manie des comparaisons s’empare de moi. Je vous confie mon recueil, à condition cependant que vous n’en rirez pas trop. Je trouve donc que

Pergolèse et Cimarosa 
sont les Raphaël de la
musique.
Paisiello est 
Le Guide.
Durante, 
Léonard de Vinci.
Hasse, 
Rubens.
Hændel, 
Michel-Ange.
Galuppi, 
Le Bassan.
Jomelli, 
Louis Carrache.
Gluck, 
Le Caravage.
Piccini, 
Le Titien.
Sacchini, 
Le Corrège.
Vinci, 
Fra Bartolomeo.
Anfossi, 
L'Albane.
Zingarelli, 
Le Guerchin.
Mayer, 
Carle Maratte.
Mozart, 
Le Dominiquin.

La ressemblance la moins imparfaite est celle de Paisiello et du Guide. Quant à Mozart, il faudrait que le Dominiquin