Page:Stendhal - Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1928, éd. Martineau.djvu/306

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tion du prince d’Orange. Le fils composa, pour cette solennité, un quolibet pour tous les instruments, ainsi que différentes variations et quelques airs pour la princesse.

Après avoir joué plusieurs fois en présence du stathouder, ils revinrent à Paris, où ils passèrent deux mois. Enfin, ils rentrèrent en Allemagne par Lyon et la Suisse. À Munich, l’électeur proposa au jeune Mozart un thème musical, et lui demanda de le développer et de l’écrire sur-le-champ. C’est ce qu’il fit en présence du prince, et sans se servir de clavecin ni de violon. Après avoir fini de l’écrire, il le joua, ce qui excita au plus haut degré l’étonnement de l’électeur et de toute sa cour. Après une absence de plus de trois ans, ils revinrent à Salzbourg vers la fin de novembre 1766 ; ils y restèrent jusqu’à l’automne de l’année suivante ; et Wolfgang, plus tranquille, sembla doubler son talent. En 1768, les enfants jouèrent à Vienne, en présence de l’empereur Joseph II, qui chargea le jeune Mozart de composer la musique d’un opéra buffa. C’était la Finta simplice ; elle fut approuvée par le maître de chapelle Hasse et par Métastase ; mais elle ne fut pas exécutée sur le théâtre. Plusieurs fois, chez les maîtres de chapelle Bono et Hasse, chez Métastase, chez le duc de Bragance, chez