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dans la superbe salle neuve de Brescia, madame Carolina Bassi : c’est une actrice pleine de feu. C’est aussi par cette qualité que brille madame Malanotti. Vittoria Sessi, de son côté, a une très jolie figure et une voix très forte.

Je n’ai jamais vu madame Camporesi, qui doit être à Paris, et dont on fait beaucoup de cas à Rome.

Je ne vous parle pas de Tachinardi, qui est si bon lorsqu’il s’anime ; le ténor Siboni marche sur ses traces. Parlamagni et Ranfagni sont toujours ce que vous les avez vus, c’est-à-dire d’excellents bouffes. De Grecis et Zamboni jouent fort bien : de Grecis était parfait dans les Pretendenti delusi, qui avaient beaucoup de succès à Milan il y a trois ans. C’est notre opéra des Prétendus, fort bien arrangé pour la scène italienne, et sur lequel Mosca a fait une musique amusante. Le trio

Con rispetto e riverenza,

avec l’air de flûte de la fin, m’a fait beaucoup de plaisir.

Je ne vous dirai rien ni de madame Catalani, ni de madame Gaforini. Je n’ai pas vu la première depuis ses débuts à Milan, il y a treize ans, et malheureusement la seconde s’est mariée. C’était le chant