Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/606

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monde. Veuillez donc bien persuader à toutes ces bonnes gens qu’on m’a, du moins, mal entendu, car il est impossible que lady Barrymore ait voulu me faire parler.

Si vous en trouvez l’occasion, lisez cette lettre à Burton : assurez-le de mon estime et de mon respect le plus sincère, ainsi que toute son aimable société ; et dites, en ma faveur quelque chose de tendre et d’agréable à l’oreille de mes jolies provinciales. Ne souffrez pas qu’elles nourrissent davantage un injuste ressentiment contre moi. — Si jamais il vous arrive un malheur de cette nature, je saurai vous rendre la pareille.

Je vis ici dans tout le désœuvrement d’un cœur parfaitement libre. — Je vous attendrai jusqu’au commencement du mois prochain : si vous n’arrivez point j’achèverai de passer l’été au château de Crasy, ou à Seurborough. Mais dès le commencement d’octobre, tout-à-fait au commencement, je me propose d’arriver dans la rue de Bond avec mes sermons, et après avoir tout arrangé pour leur publication : alors — Oh ! je deviens fou de l’Italie, — où vous feriez bien de m’accompagner. — J’espère, toutefois, que dans cet intervalle j’aurai le plaisir de vous voir ici. Cela vaut mieux, après tout, que d’être aux eaux