Page:Stevenson - Herminston, le juge pendeur.djvu/53

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res et s’en allait sans rien finir ; elle commençait à faire des observations d’un air animé, puis y renonçait sans le moindre effort. Son apparence ordinaire était celle d’une personne qui a oublié quelque chose et qui cherche à se le rappeler, et quand elle examinait l’un après l’autre les souvenirs inutiles et touchants de sa jeunesse, peut-être cherchait-elle le fil conducteur de sa pensée égarée. Durant cette période, elle fit beaucoup de cadeaux aux voisins et aux filles de la maison, mais elle les faisait avec un air de regret qui embarrassait ceux qui les recevaient.

Elle passa sa dernière soirée occupée à un ouvrage de femme, elle s’y livrait avec un zèle si évident et si laborieux, que Mylord (qui n’était pas souvent curieux) s’enquit de ce qu’elle faisait. Elle rougit jusqu’aux yeux :

— Ô Edom, c’est pour vous, dit-elle. Ce sont