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CHAPITRE II

Père et fils


Mylord juge était connu de beaucoup de monde ; la personnalité d’Adam Weir ne l’était peut-être de personne. Il n’avait rien à expliquer, rien à dissimuler, il se suffisait entièrement et silencieusement à lui-même ; et ce côté de notre nature qui se montre (trop souvent avec un éclat trompeur) pour conquérir la gloire ou l’amour, semblait lui faire défaut. Il ne tentait pas d’être aimé, il ne se souciait pas de l’être ; il est probable que même la pensée lui en était étrangère. Il fut un avocat admiré, un juge tout à fait impopulaire ; et il regardait de haut ceux qui lui étaient inférieurs