Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/101

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Le terrain descendait doucement, et en effet ils trouvèrent au bas une petite rivière murmurante qui courait entre des saules. Là ils se jetèrent tous deux à terre sur le bord et mettant leurs bouches au niveau d’une flaque étoilée, ils burent à satiété.

— Dick, dit Matcham, c’est assez. Je n’en peux plus.

— J’ai vu un creux comme nous descendions, dit Dick. Étendons-nous-y et dormons.

— Oh ! de tout mon cœur, dit Matcham.

Le creux était sec et sablonneux ; un fouillis de ronces pendait d’un côté et formait un abri à peu près sûr ; les deux jeunes garçons s’y étendirent, serrés l’un contre l’autre pour avoir plus chaud et ayant entièrement oublié leur querelle.

Et bientôt le sommeil tomba sur eux comme un nuage et sous la rosée et les étoiles ils reposèrent paisiblement.