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CHAPITRE VI

JUSQU’À LA FIN DU JOUR


Il était en effet grand temps de courir. De toutes parts la compagnie de la Flèche-Noire se dirigeait vers la colline. Quelques-uns, meilleurs coureurs, ou ayant devant eux un terrain découvert, avaient de beaucoup dépassé les autres et étaient déjà tout près du but ; d’autres, suivant les vallées, s’étaient répandus à droite et à gauche et cernaient les jeunes gens des deux côtés.

Dick s’enfonça sous le couvert le plus proche. C’était un grand bosquet de chênes, avec un terrain ferme sous le pied et libre de broussailles, descendant la colline ; ils allèrent donc bon train. Ensuite venait un terrain découvert que Dick évita en inclinant à gauche. Deux minutes plus tard, le même obstacle se présentait encore, et ils firent de même. Par suite, tandis que les jeunes gens, décrivant une courbe vers la gauche, se rapprochaient de plus en plus de la grande route et de la rivière qu’ils avaient traversée une heure ou deux auparavant, la grande masse de leurs