Page:Stevenson - Le Mort vivant.djvu/25

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cousin se lever de son fauteuil et sonner pour appeler un commis.

— Eh bien ! décidément, Maurice, dit Michel, ça ne va pas !

En vain le marchand de cuirs plaida et raisonna, et revint tous les jours suivants pour continuer à plaider et à raisonner. En vain, il offrit un boni de mille, de deux mille, de trois mille livres. En vain, il offrit, au nom de son oncle Joseph, de se contenter d’un tiers de la tontine et de laisser à Michel et à son père les deux autres tiers. Toujours l’avoué lui faisait la même réponse :

— Ça ne va pas !

— Michel ! s’écria enfin Maurice, je ne comprends pas où vous voulez en venir ! Vous ne répondez pas à mes arguments, vous ne dites pas un mot ! Pour ma part, je crois que votre seul objet est de me contrarier !

L’avoué sourit avec bienveillance.

— Il y a une chose que vous pouvez croire, en tout cas, dit-il : c’est que je suis résolu à ne pas tenir compte de votre proposition ! Vous voyez que je suis un peu plus expansif, aujourd’hui : parce que c’est la dernière fois que nous causons de ce sujet !

— La dernière fois ! s’écria Maurice.