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désire faire un tour sur le continent, et je vous demande, comme une faveur, de l’accompagner dans cette excursion. Tirez-vous bien le pistolet ? continua le prince en changeant de ton. Vous pourrez avoir besoin de cet art. Lorsque deux hommes s’en vont voyager ensemble, le mieux c’est d’être préparé à tout. Laissez-moi ajouter que si, par suite de quelque accident, vous perdiez le jeune Geraldine en route, j’aurai toujours un autre des miens à mettre à votre disposition ; je suis connu, monsieur le président, pour avoir la vue longue et le bras long. »

Par ces paroles prononcées avec sévérité, il termina son discours. Le lendemain, les membres du Club reçurent des preuves de sa munificence et le président se mit en route sous les auspices du frère de Geraldine, qu’accompagnaient deux laquais de confiance, adroits et bien dressés dans le service du prince.

Enfin, des agents discrets occupèrent la maison de Box-Court : toutes les lettres, toutes les visites pour le Club du suicide devaient être soumises à l’examen du prince Florizel en personne.


Ici se termine l’HISTOIRE DU JEUNE HOMME AUX TARTES À LA CRÈME, qui est maintenant