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tantes, que le général lui en adressait d’autres :

« Et en attendant, Monsieur, suivez-moi chez le plus proche commissaire de police. Vous pouvez en imposer à un soldat crédule, mais l’œil de la loi lira votre honteux secret. Si, par suite de vos basses intrigues avec ma femme, je dois passer ma vieillesse dans la misère, j’entends du moins que vous ne demeuriez pas impuni. Et le ciel me refusera une très grande satisfaction, si, à partir d’aujourd’hui, Monsieur, vous ne triez pas de l’étoupe jusqu’à votre dernière heure. »

Là-dessus, le général poussa Harry hors du salon, lui fit descendre vivement l’escalier et l’entraîna dans la rue, jusqu’au poste de police.


Ici, dit mon auteur arabe, finit la triste Histoire du carton à chapeau. Mais pour notre infortuné secrétaire, cette aventure fut le commencement d’une vie nouvelle et plus honorable. La police se laissa aisément convaincre de son innocence, et, après qu’il eut fourni toute l’aide possible dans les recherches qui suivirent, il fut même complimenté par un des chefs du service des Détectives, pour l’honnêteté et la droiture de sa conduite. Plusieurs personnes s’intéressèrent à ce jeune homme si malheureux ;