Page:Suarès - Debussy, 1922.djvu/148

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

inspiré. Point d’éclairs en redingote, ni ce front démesuré que la calvitie dévaste si heureusement afin que les idolâtres y installent le siège du génie, ni ce nez d’oiseau de proie qui a tant fait pour ravir les moutons.

Quoiqu’il ne fût pas du Midi le moins du monde, et que rien n’en soit si peu que sa musique, Debussy n’était pas sans ressembler à quelques hommes de Provence ou même à certains Italiens. Il aimait d’ailleurs l’Italie. Il se faisait de Pelléas à Rome à peu près la même idée que Wagner de Tristan au Brésil. Il avait comme eux cet air averti, qui est la patine des siècles sur les visages d’homme et qui leur vient d’être policés depuis plus longtemps que les autres, sans y avoir perdu la neuve ardeur des sensations. Personne enfin ne fut moins