Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/116

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LES SAGES

��I. Qu« la MontagDc Sainte ^uit belle au conchaol!

Aride et pourtant verte, d'un côté ses bambous rares s'indioent vert le lac triste,

Et de l'antre, les roches plates semblent des blocs ie jade.

II. Que l'éclat de la Montagne Sainte éuit triste k ce coMchaat. Ses Rancs déserts séchaient dans la contrée déserte. Eaveloppéc

de silence, elle rougeojrait, sur les hauteurs, d'une fumée de sing.

Respirant cette grare souffrance, que la solitude exbale Mr le tard d'un trop beau jour.

III. Cependant, le lac oriental, plongé dans ane ombre froide comme le tranchant du glaive opposé k la lumière, te coutrait poor la nuit de sa peau qui miioite, Toile de mercure.

Et lorsque Yong Tsé Wang, marchant k larges pu 1res lens, fut aux pieds de la Montagne Sainte, le soleil, au ras de la cime, des- cendit en glissant, pareil en sa boule sanglante ï la tête do bonze écorcM «if, pour avoir manqué de respect an nom, prodaaé s«r le scoil, de b jeune Impératrice. .

La tête ruisselante do suppbcié tomba. L'ombre se fil, rombrc longue. Quelques gouttes de pourpre, jaillies du tronc, strièrent le ciel supérieur. Et le silence des couleurs accomplit le silence des voix.

IV. Yong Tsé Wang, ajant levé les jeni sons les lourdes Inoeues, aperçut la Grande Ombre,

L'hôte immense que contiaissent tons ceux uui séiourneai tons le socle des tombes, et avec qui tons ils colloqnen;

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