Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/160

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LA PAPALIENNE

��I. Voici venir le M>ir, au manteau ronge.

Il arrive iraîn< sur le char aux roue» pleines ae i ombre. Drapé de pourpre, plie, de cendres et d'or, il marche Mr b mer, comme une ardente pensée s'avance sur l'eau d'un regard uonblc.

II. La terre tremble dans la molle buée, ainsi qu'une promesse.

Là bas, \i bas, les grands hêtres, palais de verdure deniilée, s'effacent. Vous aussi, vous obscurcissez vous, doux frênes ?

Et les promontoires ne sont plus que des femmes es prière*, confondues i genoux dans l'encens, et qui baissent la téie.

III. Le soleil meurt sur la mer, comme la joie du sourire vtt les lèvres de la jeunesse.

Là bas, là bas, les amans scellent le désir de la vie mu la bouche des amantes.

Les enfans jouent sur le pré, comme les mouches himineases.

Et les femmes, passant leurs beaux bras autour du col des hommes, les invitent aux baisen, — tandis que les jeunes filles vont puiser l'eau du soir k la fontaine, et. attendant que le vase soit plein, lèvcit In jeux et soupirent, tel s'élance Piris de l'amphore on il baigne.

Là bas, U bas, la brise du soir berce la cime des arbret.

Et les feuillages noirs frangent le ciel, tels que les cib d« la profondeur bleue.

Et maintenant, sous l'allée rojale des hêtres, ce«a qui s'aimcai, se contemplant, marchent silencieux.

IV. Le seigneur de la solitude, plus près de U haute mer, qac dt la terre où frémit Time verte des arbres.

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