Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/173

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CELLE Q.UI SOURIT

��1. Tu «ouris, et te* yeux tont baittët.

Ni tes cheveux noués mollement, qui pètent tur It nuque, Ni (et jouet immobilet, oe lemblent igiiét de 11 moindfc haleine, ni du moindre fiitton : miit,

Tu tourii, et (es yeux sont baiuët.

II. Ta figure es( simple, comme une chanson d'eDfan(; (u parait douce et primitive, comme la fille des champs qui se confond avec la feuille e( l'herbe.

Sur quoi, pourtan(, (iens tu les cils joints et leur voile fermé }

Te connaissais tu cette douce gravité, où le rire se mêle, comme une eau de source mouille, sans bruit, la prairie où elle se répand?

Et savais tu que tu eusses les trairs de la Sagette ianocen(e, qui n'a rien apprit, qui ignore tout, et le comprend?

La tristetse accomplie, elle même, n'a point ta sereine humilité.

Une é(range ironie, pareille à ta lumière, en(r'ouvre ta bouche aux bontés adorables.

Tu es humble, comme ta douceur achevée qui a sans cesse obéi : et rien, pourtant, ne saurait être libre de toute entrave, i l'égal Je ta parfaite humilité.

m. Tu souris, et le creux de tes paupières semble te calice oacré où tremble une éternelle larme.

Si douce, ah ' si candide, qui t'a donné ce sourire, fille des champs?

Quelle main, si sûre, u délicate, avec ta tendre lèvre et tes regards, (ire i toi tous (es traits?

A quoi rêves la, si tu rêves ?

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