Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Et je ne tuii plut qa’ua regard douloureux •tuch< >u regard des ténibres.

Je wai une présence inviiible, et ton haleine mm corps. L’obuure clarté de cette nuit, elle vient de tes yeux pesant,

d invisible. . * Et ce frisson d’océan, i des profondeurs infinies, c’est ton

souffle nocturne. . Comment te nommerai je.ô toi i|iii xi-vnf% .inuvrrainrmrnt ici :

Sphère ou précipice ? Hélas, cet éclair pareil à la lueur tupicnic du ctcpu^culc, c’est

le geste silencieux de ton hr.is, armé de la hache, qui glisse.

III. Je te connais; et la présence autour de moi enveloppe mon âme, comme le doux air de Pâques baigne la vie, quand ceux qui s’aiment vont à pas lens, dans la prairie pascale.

Tous ceux que j’aime, â Sacrificateur masqué, tu les as pris. Sous le fil tranchant de ton arme, tu as fauché leur cœur qui palpitait ven moi ; et tn as moissonné comme une ivraie leurs douces Imes, — le temple oii je suis né et où j’ai dormi, le sein tiède de ma mère, — et les bras pleins d’amour qu’ouvrait mon père et qu’il refermait sur moi, alors qu’il mettait ses lèvres sur mon front et me défendait de tes coups.

Car, comme tu les as frappés, ô sanglant, tu me menaces par derrière ; et, comme ta présence même, je sens, dans l’ombre, ton bras et ton couteau levés.