Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/38

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Comme la fleur de lin du ciel DOUTellemeDt éclose, rcgirdc tendiemeni, k traveri le* doigtt fenillnt de !• fortt, l'herbe ooirc à peine levée sur la pelouse I El tant de rotet, uat de rose».

V Enivranie, enivrée, haleioe de cet boi», b Prinavera vient, fleur» tout les piedt, fleurs dans la robe, des fleurs k pleines mains, — grlce que rien n'a touchée, si ce n'est les roses sur ses pas, —

La violette ï tes cheville*, et le jasmin frâlani la (été, fleur toi» mliae, tu glisses, toute vétuc de fleurs. .

Ta bouche est un calice fin comme le col de l'oeillet. >■> tr >-»«• rire de la mer perle en ondes étranges au bord de les jeu» pen

VI. Ta joie est pareille, en ta fraîche mélancolie, k celle du délire. O triste, k cause de ion ivrette, inncKente, il n'est tien de ti cruel, que la candeur et que ta pureté. Innocence, c'est toi qui es l'épine du péché sous les roses. Et ta grice intacte arrache des soupirs k ta volupté : car la plus forte, t'éiant goAiée, connaît ton amertume; et toi teule, innocente, u la verte douceur du tecret.

VII. O gracieuse, qui teras demain passionnée peut-être, lu et triste comme l'ombre de l'aurore, et les regards mouillés d'avril dans U clairière.

Enivrante, enivrée, —

O primavera, triste comme celle qui porte tout amour, et qui n'a point aimé.

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