Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/60

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RAILS SOUS LA PLUIE

��I Le doux ciel triste, k li praoelle bleue on tremble encore «se

larme, lètc un regard trempé d'innocente affection, —

Les dernières gouttes de la pluie tombent des feuilles ooavcllet.

II. G>mme l'enfant aux premiers froids s'étonne de la vapemr qve fait en l'air sa tiède haleine, —

Une buée légère monte des herbes, tout le long des remblais. .

III. Les gouttes d'eau tombent avec le crépuscule.

Verte dans la feuille terte, la crapouille invisible accorde sur aac note pure sa flilte de cristal, —

Et les piles violette) meurent, si doucement, sous les jttu en- fantins des lilas qui. éctosent . .

IV. De tendres plenn gouttent encore aux cils gris du ciel plie. .

V. Longue et brune, la voie déroule au loin le ruban de la terre moaillée, et tourne mollement comme un ruisseau sans tie. au pied des sombres collines, —

Sa tristesse trempée est nn lit de repot, creasé entre les haau laliu, gazonnés d'ombre. .-

VI. Comme un regard fermé de veuve, qui rêve ou peut-être qui dort, — elle appelle le songe, le sommeil et la profonde paix, dont le nom taciturne ne veut qu'on le prononce —

Qu'en silence, immobile, tout de son long couche, un doigt tu les lèvres, et l'autre bras sur le ccrnr replié. .

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