Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/62

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LE SOIR SUR LA VILLE

��L'HYDRE GROUILLE

��I. J'aime une heure du soir, plus fritte que le soir.

Les derniers rayons du jour meurent sur les toits et la cime de* arbres. Les parcs, les boulevards se peuplent de fantAnes; et les passans ne sont plus que les reflets décolorés d'une vie qui s'écoolc.

II. Le ciel a le regard du tigre sur sa proie. .

C'est l'heure où sournoises, de loin en loin, les preatiires lampes s'allument sur les longues avenues : d'une flamme encore bauc dans la cage de verre, I l'autre flamme, s'étalent les pans de l'ombie dcatc, épais comme le fond des eau verdltres, revint dans la raacuBe.

III. Entre les voies flétries, —

Dardant leur oeil rouge qui flambe, on leur iril blanc, prsaeUe qui sort du ventre, disque du c/clopc asservi, s'avancent les bétcs ■«•»- irueuses qui courent sans pattes sar les rail», venant rapides, ca ligne droite, tombereaiu de bruit.

IV. C'est le soir de l'atroce été, qntad la ville sent l'éoirie, l'alcool, le fard et la luxure.

Ceux qui ont faim ic hltent. et ceux aussi qui sont repus. Amtn

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