Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/12

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C CLAIRE. O Vierge mère, g£irdez-le de la j^eine I Gardez-nous de le perdre ! G. SŒVR GHITA. Ainsi soit-il. Silence. Elles prient un moment.

CL S CE VR j G H I T A . i^ Claire , tu t'effraies à tort . 11 ne se porte plus si mal , depuis le dernier hiver ; et il a l'air toujours joyeux.

C CLAIRE. C'est le bonheur "qu'il donne aux au- tres : il resplendit de son trésor , comme les roses de leur parfum.

CSŒVR GHITA, calme. ^ 'Comme tu l'ai- mes I

C CLAIRE, naïoe et passionnée. Suis-je la seule? Je l'aime , je l'aime plus que la vie , comme mon paradis . je l'aime : oh ! que ne puis-je mourir pour lui , ou le sauver , ou n'être plus moi-même , mais quelque chose de doux qui respire devant lui . CSŒVR 'GHITA. ^ Nous l'aimons ; mais toi . plus que nous toutes . Tu es la première , comme la mère hirondelle , rentrant au nid , crie : " J'y suis I j'y suis!

et. CLAIRE. Crois-tu qu'il le sache ? CL SŒVR GHITA , souriant. Sans doute. Et il te chérit plus que nous .

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