Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/25

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le croyez pas , Dieu seul est précieux . C CLAIRE, avec une légère tristesse. Sans vous, nous cesserions d'être nous-mêmes , et nous prenons pitié de nous en nous donnant souci de vous . C FRANÇOIS, souriant, a II ne faut pas trop vous soucier de vous , en ce cas . Cî, CLAIRE, avec anxiété. >^ Et si , fxjurtant . Elle ne peut poursuivre^ la voix lui manque. iL FRANÇOIS. /^ Ma chère sœur, ne vois-je pas des larmes dans vos yeux?

O, CLAIRE, avec effort. De quoi pleurerait-on si ce n'était de joie ? Souvent , c'est à la pensée du bon- heur que j'ai eu de vivre , tandis que vous vivez , et de vous avoir connu .

C FRANÇOIS, /a regardant avec une tendresse extrè^ me. O chère sœur, comme le thym parfume le miel des meilleures abeilles , vous avez embaumé mes prières , à moi , pauvre frelon Ce fut un grand bon- heur aussi pour vos frères, de vous trouver sur la route du ciel : souvent , vous m'y avez donné la main.

C CLAIRE, avec précaution. Scrcz-vous de retour pour la Toussaint? iL FRANÇOIS, contrarié . je n'en sais rien. N'y

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