Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/53

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répond . Vous avez tout le temps . C FRANÇOIS, toujours agité. M avez- vous cher- ché , Lorenzo ?

CL LORENZO. Non pas . Comme je rentre à Assise , Sandro m'a fait prier de vous annoncer où il en est de la vie, On n'aime pas finir sans vous, bon frère . CL FRANÇOIS. O puissé-je être assez tôt là-bas! C LORENZO, avec calme. Onj ne vous espère pas avant demain . A propos , je voulais encore vous mettre en garde contre le vieux loup Gualdo degli Oddi : ce damné meurtrier a de mauvais desseins . Il a juré qu'il ne veut plus vous voir dans Pérouse . C FRANÇOIS, comme s'il n'avait pas entendu. Vite , vite , Junipère , allons . Sandro qui meurt peut-être , en cet instant !

et. LORENZO, calme et sérieux. Vous voilà préve- nu , mon frère. Puis, les Baldi s'égorgent un peu, vous savez, à l'autre bout de la ville . On s'écorche vif par là , en attendant le vin nouveau : c'est une ville de vin pur , Pérouse . (Il rit .) Bah ! tout va bien : on vit . La lune parait soudain, et s'élève peu à peu . Bientôt tout un côté de la route est dans la pleine lumière. Une ombre vaporeuse baigne la région obscure. C FRA JVNIPÈRE.^ Grâce au ciel, il fait clair corn-

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