Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/59

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me je suis : je ne vaux rien . Ne me suis-je pas assis tout à l'heure ? Plutôt , j'aurais dû courir . Ils marchent d'un pas très rapide . François^ de plus en plus troublé ; le timbre de sa voix s'élève ou se brise^ ner- veusement .

d FRA jVNIPÈRE. a Ce Lorenzo avait l'air ravi. O. FRANÇOIS, vivement. Il aime. H, FRA jVNIPERE, non sans rudesse. Il aime mal. disait frère Siivestre .

C, FRANÇOIS, avec gêne. Mais c'est encore aimer. H FRA jVNIPÈRE. Dieu le punira, hein ? C FRANÇOIS. Ce n'est donc pas à nous de le faire. CL FRA jVNIPÈRE. Il est voluptueux, a dit frère Siivestre : l'enfer le guette .

C, FRANÇOIS. La volupté sort de l'amour, tout ainsi que l'odeur de la rose .

C FRA jVNIPÈRE Mais l'enfer, c'est une fleur qui pue ? Frère Siivestre l'a prêché hier . Pouah ! Quelle puanteur 1 // rit.

a, FRANÇOIS, encore plus triste. Que dites-vous là } Toute rose parfume l'àme et réjouit le cœur . Par pitié pour nous tous , qui sommes de terre sur la terre , ne pensons point mal de l'Amour .

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