Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/61

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C FRANÇOIS de plus en plus triste. Frère Juni- père , créature de Dieu ! // lui baise encore la main.

CL FRA JVNIPÈRE. /^ Même rr.oi, je pense à deve- nir saint , quand je vous vois,

CL FRANÇOIS, soupirant de douleur. Chut, mon frère ! Parler de sainteté au pécheur entre tous les pécheurs ?

CL FRA JVNIFÈRE, frappé de crainte et de respect. Etes-vous vraiment là ? est-ce moi près de vous ? (// le touche pour s assurer de sa présence .) O béni que vous êtes !

CL FRANÇOIS, avec un trouble croissant. Silence, silence ! 11 vient , des feuilles, un doux murmure d'as- sentiment à la paix la plus tendre . Ah ! que ne suis-je écorce au plus près d'elles, ou l'air de ce chuchote- ment ? Je suis hors de moi-même . Bon frère, je vous prie , entretenez-moi ,

CL FRAjVNlPÈRE, surpris, obéissant malgré soi. Vous chérissez ce jeune homme, n'est-ce pas, ce Lorenzo ?

CL FRANÇOIS, comme en réoe, dune voix entrecou- pée . Oui , certes : il est pur ; il aime . 11 fait des chan- sons charmantes . Il a le don de poésie. C'est un grand

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