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Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/120

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que je vous ni fait bien peur, n’est-ce pas ? » Et, sans attendre ma réponse, quittant le morceau qu elle jouait, comme s’il avait dû trahir la tristesse des pensées de son cœur, elle se mit à exécuter une valse très-rapide et très-gaie qu’elle accompagna ça et là de sa voix, qui me parut vibrer d’une façon extraordinaire…

Sa mère et mademoiselle de Verteuil se regardèrent et semblaient aussi stupéfaites que moi de ce brusque accès de gaieté, si opposée au caractère habituel d’Hélène, qui continuait de jouer valse sur valse avec la joie bruyante d’un enfant.

Je ne sais pourquoi cette allégresse si peu naturelle me fit mal, tant elle paraissait nerveuse et folle. En effet, au bout d’une demi-heure de cette sorte de spasme, Hélène pâlit tout à coup et s’évanouit.

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Huit jours après cette scène, Hélène savait mon amour et m’avait avoué le sien.