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Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/133

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— Non, ma bonne tante, de ma vie je n’ai été plus sage… — Puis j’ajoutai : — Rappelez-vous votre promesse. — Et baisant la main d’Hélène, je lui dis comme chaque soir : — Bonsoir, Hélène. — Puis sortant du salon, je rentrai chez moi.

J’ai dit que depuis bien longtemps je n’avais ouvert le cadre qui renfermait le portrait de mon père ; je me sentais alors si fort de mon bonheur, que j’y trouvai le courage de braver l’impression que je redoutais.

Et puis, il me sembla que, dans un moment aussi solennel, je devais pour ainsi dire demander conseil à son souvenir ; et, tremblant malgré ma résolution, j’ouvris le cadre…


CHAPITRE VIII.

LE PORTRAIT.


Il était nuit ; la lumière des bougies éclairait entièrement le portrait. Je ne sais pourquoi, malgré la joie que la décision que je venais de prendre au sujet d’Hélène faisait rayonner en moi ; je ne sais pourquoi je me sentis soudaine-