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Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/203

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bituée qu’elle est à voir tout fléchir devant elle ; parce qu’après tout, certaines positions sont tellement hautes qu’elles s’imposent bon gré mal gré. Il est inutile de vous dire que madame de Pënâfiel est d’une coquetterie qui passe toutes les bornes du possible… et pour achever de la peindre, elle a les prétentions les plus incroyablement ridicules… Devinez à quoi ? — aux sciences sérieuses et abstraites ? aux arts ? que sais-je ? — Oh ! c’est, je vous assure, une femme à la fois étrange, charmante et ridicule… comme je suis fort de ses amis, je vous proposerais bien de vous présenter à elle, en vous prévenant toutefois qu’elle est aussi curieuse que dangereuse à connaître ; mais elle est si bizarre, si fantasque, que je ne puis vous assurer d’être agréé, car elle refuse aujourd’hui ce qu’elle désirerait demain…

— Mais, — dit le comte en regardant la pendule, — le temps nous presse, voici deux heures : demandons nos voitures.

Et il sonna.

Nous sortîmes. — Le mirobolifique attelage de M. du Pluvier avança le premier, et le petit homme s’y précipita triomphalement en manquant le marche-pied.

Il me semblait remarquer depuis quelques