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Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/250

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de Pënâfiel ; elle faisait un voyage d’Italie, avec son oncle et sa tante.

— El le marquis était-il jeune ?

— Trente ou trente-cinq ans au plus, — me dit le comte ; — avec cela, fort beau, fort agréable, très-grand seigneur en toutes choses ; et, pourtant, ce ne fut pas un mariage d’inclination, mais seulement de convenance. M. de Pënâfiel avait une fortune colossale, mademoiselle de Blémur était aussi prodigieusement riche, orpheline et maîtresse de son choix ; pourquoi se décida-t-elle à ce mariage sans amour ? On l’ignore. Le marquis avait toujours eu le désir de s’établir en France ; une fois les paroles échangées, il se rendit à Madrid pour remettre son ambassade dans les mains du roi, quitta pour jamais l’Espagne, et vint à Paris, où il épousa mademoiselle de Blémur. Mais, après deux ans de mariage, il mourut d’une assez longue maladie en ie dont le nom diabolique m’est échappé.

— Et avant son mariage, que disait-on de mademoiselle de Blémur ?

— Bien qu’elle fût jolie comme les amours, elle commençait déjà à paraître insupportable à cause de sa coquetterie, de ses manières af-