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Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/33

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les autres, et remarquable seulement par une certaine recherche de propreté, je crus reconnaître le presbytère ; je descendis de cheval et je frappai… Je ne m’étais pas trompé.

Une femme, jeune encore, vêtue de noir, horriblement contrefaite, et d’une grande laideur, mais dont la figure me parut avoir une grande expression de bonté, vînt m’ouvrir, et me demanda avec un accent méridional très-prononcé ce que je désirais.

« Je viens, madame, — lui dis-je, — voir la propriété qui est à vendre dans le village. M. V., notaire, m’a engagé à voir M. le curé, qui, m’a-t-il dit, est chargé de cette vente.

— Mon frère va revenir tout à l’heure, — me répondit cette femme en soupirant ; — et si vous voulez vous reposer en l’attendant, monsieur, veuillez me suivre dans le presbytère. »

J’acceptai cette offre, et, laissant mon guide et ses chevaux, j’entrai dans la maison.

Rien de plus simple, de plus propre, et pourtant de plus pauvre, que l’intérieur de cette humble habitation ; mais partout on y retrouvait les traces d’une prévoyance attentive pour son hôte principal. J’accompagnai la sœur du curé dans une salle basse, dont les deux fenê-