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Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/98

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tibilité délicate qui est la pudeur du chagrin, j’allais enfin indignement travestir la cause et l’expression de ce désespoir vrai sans doute, qui ne s’adressait qu’à Dieu seul, et qui lui demandait ce que lui seul, hélas ! peut donner, espoir et consolation !

Ce fut donc avec une disposition d’esprit singulièrement tournée au sarcasme, et regardant le visage si tristement abattu de madame de Pënâfiel, avec les yeux méchants et hébétés de ce monde, dont je dépassais alors, grâce à ma lâche défiance, les plus noires préventions, que je m’assis d’un air très-sec et très-dégagé vis-à-vis de la causeuse de madame de Pënâfiel, qui s’y était rejetée avec accablement.

Je me souviens de notre entretien presque mot pour mot.


CHAPITRE VII.

L’AVEU.


Madame de Pënâfiel resta quelques minutes pensive et les yeux fixes ; puis, semblant prendre une résolution subite, elle me dit avec une