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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/110

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— Allons, faites comme vous l’entendre… mylord y consent.

— La mer devient si grosse, — dit le pilote à Williams, — que je vais donner l’ordre ûà mes matelots de quitter leur amarre et de nous suivre à peu de distance.

En effet, l’embarcation, abandonnant le cordage qui la remorquait, navigua de conserve avec le yacht.

La nuit vint…

Selon l’usage, Williams remit au pilote le porte-voix, insigne du commandement.

Les prédictions de cet homme au sujet du temps se réalisèrent bientôt ; car, quoique cette nouvelle direction nous eut mis en quelques bordées sous le vent de l’île, et conséquemment nous eût beaucoup abrités, la tempête augmentait de violence.

Le pilote, debout près du gouvernail, donnait ses ordres avec un calme parfait, et, au dire de Williams, il manœuvrait avec une sagesse et une habileté rares.

En attendant le lever de la lune, qui devait faciliter notre mouillage, nous louvoyions alors parallèlement à la côte méridionale de l’ile de Malte.