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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/161

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L’homme qui lui donne le bras est d’un âge mur ; sa figure est fine et spirituelle.

Quels sont donc ces étrangers ?

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Khios, octobre 18..

Singulière rencontre ! les événements deviennent en vérité si bizarres que ce journal vaut bien la peine d’être continué.

Hier j’avais envoyé ma vieille Cypriote chercher un renégat calabrois, qui remplit les fonctions de capitaine du port et fait les affaires du marquis Justiniani, pour savoir de lui quels étaient les passagers de cette frégate.

Ce bâtiment est aux ordres du duc de Fersen, ex-ambassadeur de Russie auprès de la Sublime-Porte ; il se rend à Toulon avec la princesse sa femme et plusieurs passagers de distinction. C’est M. et madame de Fersen que j’ai vus hier se promener sur la côte.

Ce matin, vers une heure, j’étais fort mollement étendu sur mon divan, près d’un gros brasero de bois d’aloès, fumant mon narguileh dont Noémi tenait le fourneau… pendant qu’Anathasia jetait quelques parfums dans une cassolette d’argent.

Tout à coup les rideaux de la porte de l’ap-