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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/163

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priant d’excuser la curiosité de sa femme, car elle avait trouvé le palais si beau, les jardins si enchanteurs qu’elle avait cru pouvoir demander à les visiter pendant que la frégate attendait en rade un vent favorable pour remettre à la voile.

Je répondis par un salut fort sérieux, à lua mode des Albanais musulmans, en portant la main gauche à mon cœur et la droite à mon front ; puis je m’inclinai respectueusement du côté de la princesse, sans quitter mon divan…

J’allais dire quelques mots de politesse a l’interprète, lorsque j’entendis une voix criarde s’exclamer sur la monstruosité de mes nains, et en même temps je vis arriver dans l’appartement… Qui ?… du Pluvier !!!

Je restai stupéfait.

C’était bien lui, toujours ridicule, toujours chamarré de chaînes et de gilets brodés, bruyant, bavard, inquiétant par sa mobilité continuelle.

Le petit homme était plus rouge et plus gros que jamais. Il appartenait sans doute à l’ambassade de France à Constantinople, car il portait sur son habit bleu des boutons au chiffre du roi.

Cet infernal fâcheux amenait un de mes nains