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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/174

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— Et madame de Fersen jouait-elle aussi la comédie ?

— Du tout, du tout ; elle avait bien autre chose à faire, ma foi ! Après cela, vous me croirez si vous voulez, mais on n’a jamais dit un mot… jamais un traître mot sur son compte.

— La politique l’absorbait entièrement sans doute ?

— Elle ne pensait qu’à cela ; ce qui ne l’empêchait pas d’être gaie, comme vous l’avez vue. Mais, quant au cœur… c’était un protocole sans signature.

— Vous êtes toujours infiniment spirituel, — dis-je à du Pluvier, qui souriait de sa plaisanterie. — Mais qui vous fait croire à l’insensibilité de madame de Fersen ?

— Parbleu ! les plaintes des gens qu’elle a repoussés : d’abord notre premier secrétaire, le souffleur en titre… Villeblanche !… Vous savez bien, Villeblanche ? Eh bien, il a perdu son temps comme les autres. Et pourtant, si quelqu’un devait réussir, assurément c’était Villeblanche.

— Qu’est-ce que c’est que Villeblanche ?

— Eh bien, c’est Villeblanche… le beau Villeblanche… Parbleu ! vous connaissez bien Villeblanche, peut-être ?…