Aller au contenu

Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/181

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

que j’occupais. — il lui était indifférent de camper, il se contenterait d’un à peu près.

Si je lui parlais des descentes que pouvaient faire les Turcs, — il ne craignait rien avec moi, car il savait que j’étais brave comme un lion.

Si j’exagérais les dépenses de cette maison qu’il me demandait à partager, — il venait justement d’hériter d’un oncle de Saintonge qui lui laissait une fortune considérable.

Si, acculé, mis aux abois, je lui représentais que mon goût, que ma passion pour la solitude, étaient devenus une sorte de monomanie qui me faisait rester des jours, des mois entiers sans vouloir rencontrer personne, — il devait disparaitre comme un sylphe (quel sylphe !) et attendre que ma chagrine disposition d’esprit fut passée.

Si enfin, pour dernier argument, je lui disais presque brutalement qu’il me serait impossible, par des considérations particulières, de lui donner asile au palais Carina, — il devait facilement trouver quelque villa dans les environs, étant bien décidé, — me disait-il, — à vivre à la turque, et surtout à ne pas me quitter.