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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/30

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brunes à camail, montaient cette embarcation.

Un marin, assis à barrière, la concernait, il était vêtu d’un caban noir, et son capuchon rabattu ne permettait pas de bien distinguer ses traits ; pourtant je ne sais pourquoi l’ensemble de sa ligure me laissa une impression désagréable.

Lorsque la chaloupe eut abordé, l’homme au caban resta seul, et jeta aux marins une corde qu’ils amarrèrent à un rocher.

Ces hommes regardèrent d’abord autour d’eux avec inquiétude et circonspection, puis se dirigèrent rapidement vers le gros bloc de rocher qui cachait Geordy.

À leur approche, celui-ci tira de sa poche une paire de pistolets.

Nous nous regardâmes, Falmouth et moi, très-indécis sur ce que nous devions faire ; le rocher était à pic, sa rampe se continuait ainsi fort loin ; en cas d’attaque, il nous devenait impossible de soutenir Geordy autrement que par nos cris, et encore, lors même que nos cris eussent mis en fuite ces marins, en dix minutes leur chaloupe pouvait rejoindre le mystic et appareiller avec lui.

Nous étions dans cette perplexité, lorsque les matelots s’arrêtèrent devant le roc qui ser-