Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE XXXVI.

DÉFIANCE.


Avant de recevoir cette lettre… j’étais profondément heureux… j’étais plein de confiance et de sécurité dans l’affection de Falmouth pour moi, j’étais plein de foi dans celle que je ressentais pour lui ; pourquoi ces pages si simples et si touchantes changèrent-elles tout à coup ce jour brillant en une nuit profonde ?

Deux fois je relus cette lettre…

Ce qui me frappa d’abord fut le sublime, l’inexplicable dévouement de Falmouth, qui, pour m’arracher au désœuvrement qu’il considérait comme si fatal à mon bonheur, m’offrait de partager mes voyages, mes études et jusqu’à la carrière que le succès pouvait m’ouvrir.

Ce qui m’étonna beaucoup aussi… ce qui me blessa presque… fut l’exagération nécessairement moqueuse avec laquelle Falmouth parlait de mon mérite ; mérite qui, selon lui, n’allait pas moins qu’à faire de moi un premier ministre… ou un ambassadeur.