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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/148

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nellement enlacée. Enfin la veille, à l’heure du thé, Catherine m’avait encore réitéré sa promesse, devant son cercle habituel, en me disant selon nos conventions, qu’elle espérait qu il ferait beau le lendemain pour sa promenade.

Je me souviens que l’encyclopédique baron de ***, qui se trouvait là, ayant ouvert à propos de cet espoir de beau temps une savante parenthèse météorologique et astronomique, une vive discussion s’éleva sur les influences planétaires et sur les causes atmosphériques.

Plusieurs fois Catherine et moi nous ne pûmes nous empêcher de sourire en songeant à la cause charmante et mystérieuse qui servait de point de départ aux doctes élucubrations de tant de savants personnages. Il nous fallut un très-grand sang-froid pour ne pas éclater de rire aux excellentes raisons que donnait le nonce du pape pour prouver qu’il devait nécessairement faire le lendemain un temps magnifique. J’étais si fort de son avis, que je me lançai à l’aventure dans son parti, et nous eûmes l’avantage sur un diabolique chargé d’affaires des États-Unis, qui s’acharnait, l’envieux républicain qu’il était, à prédire un temps exécrable.

Je quittai donc Catherine, ivre d’un espoir