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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/150

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sa porte, et qu’elle était en conférence avec le ministre de Prusse…

Toute la lignée du marquis de Brandebourg eût été dans le salon que j’y serais entré, j’ordonnai donc au valet de chambre de m’annoncer.

Catherine, pour comble de désespoir, n’avait jamais été plus charmante ; mon dépit, mon humeur s’augmentèrent encore.

Elle me sembla un peu surprise de ma visite, et le vénérable comte de *** n’en fut pas moins contrarié ; ce qui, je l’avoue, me fut fort égal.

Il quitta la princesse, en lui disant qu’ils reprendraient plus tard leur entretien.

« Combien je suis malheureuse de ce contretemps ! — me dit tristement Catherine… — Mais voilà bientôt une heure… la séance commence à deux, et notre ambassadeur…

— Eh ! madame ! — m’écriai-je en l’interrompant et en frappant du pied avec violence, laissons là les chambres et les ambassadeurs, il faut opter entre les intérêts de mon amour ou les intérêts des peuples auxquels vous vous dévouez… Le rapprochement est fort ridicule, je le sais… mais c’est votre incroyable manière d’être qui le provoque. »