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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/156

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prendre le nom des d’Arancey et, qui pis est, leurs armes, que son impudente et vulgaire petite femme appelle, ma foi, ses armes ! et qu’elle fait mettre, je crois, jusque sur les tabliers de ses filles de cuisine. Voilà qui est joliment agréable pour le blason des d’Arancey, dont le nom est malheureusement éteint ; car, sans cela, ce serait à faire fouetter et marquer les Polimard mâle et femelle, ainsi qu’aurait dû l’être le père Polimard, premier du nom !

Je n’eus pas cette fois le courage de blâmer Pommerive : ces gens-là étaient en effet de si grossiers parvenus, leur effronterie était si bourgeoise, leur insolence de laquais si ridicule, que je les lui abandonnai de bon cœur. — Mais qui vous a donc révolté chez vos excellents amis, monsieur de Pommerive ?

— Tout… parce que tout est bien, et que la présence de ces êtres-là sait tout gâter ! Au milieu de ce ménage de petites gens, je croyais toujours être avec le régisseur et la femme de charge de quelque grand seigneur absent, qui faisaient chère-lie en l’absence de leur maître… Mais ce n’est pas tout… est-ce que ce Polimard-d’Arancey ne s’était pas imaginé d’avoir un équipage de chasse !… est-ce qu’il n’avait pas osé prendre pour premier piqueur le fameux