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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/214

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fois madame Kerouët et Marie en se levant d’un air interdit.

Craignant que cet homme interprétât mal le motif qui m’avait engagea cacher mon nom, je lui dis : — Vous êtes très-maladroit, mon cher monsieur Rivière. Je désirais avoir par moi-même quelques renseignements sur cette métairie, dont je pense augmenter le bail, et vous venez tout gâter… Veuillez, je vous prie, aller m’attendre à Cerval : j’ai à causer avec vous à ce sujet. — Le régisseur sortit. — Vous nous avez trompées… monsieur le comte !… — me dit madame Kerouët avec beaucoup de dignité. — C’est mal à vous…

Marie ne dit pas un mot, et disparut sans me regarder.

— Et pourquoi cela est-il mal ? — dis-je à cette excellente femme. — Si je m’étais nommé, je ne sais quels scrupules vous auraient peut-être empêchée de me témoigner cette franche et cordiale affection que vous m’avez toujours montrée… j’aurais été pour vous le maître de cette ferme et non pas votre ami…

— L’amitié n’est sûre, n’est possible, qu’entre pareils, monsieur le comte, — dit madame Kerouët d’un air froid.