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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/227

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Ici ma vie mondaine se terminera par mon amour pour Marie…

Désormais elle et moi nous devons vivre dans la plus entière solitude… Oh ! sans doute, s’il se réalise, cet avenir sera bien enchanteur ! …

Mais par combien de chagrins cruels il aura été acheté !…

Depuis trois mois que de larmes Marie a versées en secret ; mais peu à peu mon influence a vaincu sa résistance.

Elle consent enfin à me suivre…

Et puis elle n’ose, elle ne peut rester ici… elle est mère…

Et puis mon lidèle Georges, que j’avais envoyé secrètement à Nantes épier Duvallon, m’écrit ce matin qu’un homme que je ne puis méconnaître, que Belmont est arrivé à la nuit chez l’ancien corsaire.

Je n’ai pas caché son retour à Marie… elle est décidée…

Comment oserait-elle paraître aux yeux de son époux ?… Comment plus tard… supporterait-elle les regards de sa tante ?…

Demain dans la nuit nous partons en secret.