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la bonne aventure.

père revenait et demandait résolûment ma sortie. — « Monsieur le colonel, vous êtes libre d’emmener Clémence, malgré la punition qu’elle doit subir, — répondait notre rigide maîtresse ; — mais nos règlements sont tels, que si vous m’obligiez à les enfreindre, je ne pourrais, à mon grand regret, conserver ici mademoiselle votre fille, à qui je suis fort attachée. » Alors, mère chérie, il fallait voir et entendre ce pauvre et bon père, prier, supplier, flatter, cajoler, plaisanter même, afin d’obtenir ma grâce. Je l’entends encore dire à notre glaciale et inflexible maîtresse : — « Tenez, madame, nous sommes un peu collègues, car vous menez votre pension aussi sévèrement que moi mon régiment, et vous avez raison ; pourtant, lorsque j’ai mis un de mes offi-