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la bonne aventure.

— Voyons vite, chéri !

— Que nos affaires aillent seulement bien pendant une dizaine d’années, ma chère petite femme, et tu seras récompensée comme tu le mérites. Je nous vois d’ici, jeunes encore, retirés du commerce, avec notre fille, loin de cet étourdissant Paris, dans une jolie maisonnette à la campagne, avec un jardin que je jardinerai. Hein ! qu’est-ce que tu dis de ma bonne aventure ?

— Et nous aurons une basse-cour où j’élèverai des poules ? — dit Maria en frappant de joie dans ses mains. — Et j’aurai une vache ?

— Tu auras une vache, oh ! mais, une fameuse laitière ! Je la ferai venir de mon pays.