Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/192

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Car il est bon… excellent, aussi excellent que faible, et c’est à cette excellence… que je vous adresserai, père d’Aigrigny, afin que vous accomplissiez ce qui reste à faire.

— Moi ? dit le père d’Aigrigny fort étonné.

— Oui, et alors vous reconnaîtrez si le résultat que j’ai obtenu… n’est pas considérable… et…

Puis, s’interrompant, Rodin, passant la main sur son front, se dit à lui-même :

— Cela est étrange !

— Qu’avez-vous ? lui dit la princesse avec intérêt.

— Rien, madame, reprit Rodin en tressaillant ; c’est sans doute ce vin… que j’ai bu ;… je n’y suis pas accoutumé… Je ressens un peu de mal de tête ;… cela passera.

— Vous avez, en effet, les yeux bien injectés, mon cher père, dit la princesse.

— C’est que j’ai regardé trop fixement dans ma toile, reprit le jésuite avec son sourire sinistre, et il faut que j’y regarde encore pour faire bien voir au père d’Aigrigny, qui fait le myope… mes autres mouches… les deux filles du général Simon, par exemple, de jour en jour plus tristes, plus abattues, en sentant une barrière glacée s’élever entre elles et le maréchal… Et celui-ci… depuis la mort de son père,