Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/476

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Elle resta donc.

Elle allait enfin voir, si cela se peut dire, de près, entendre et juger cette rivale pour qui elle avait failli mourir, cette rivale à qui, dans les angoisses de la jalousie, elle avait prêté tant de physionomies différentes, afin de s’expliquer l’amour de Djalma pour cette créature.





XIII


Les rivales.


Rose-Pompon, dont la présence causait une si vive émotion à mademoiselle de Cardoville, était mise avec le mauvais goût le plus coquet et le plus crâne.

Son bibi de satin rose, à passe très-étroite, posé si en avant et si à la chien, qu’il descendait presque jusqu’au bout de son petit nez, découvrait en revanche la moitié de son soyeux et blond chignon ; sa robe écossaise, à carreaux extravagants, était ouverte par devant, et c’est