« — Le fils de l’empereur se meurt, victime de la crainte que le nom de Napoléon inspire encore à l’Europe.
« À cette lente agonie, vous, maréchal Simon, vous, un des plus fidèles amis de l’empereur, vous pouvez peut-être arracher ce malheureux prince.
« La correspondance que voici prouve que l’on pourra sûrement et secrètement nouer à Vienne des intelligences avec une personne des plus influentes parmi celles qui entourent le roi de Rome, et cette personne serait disposée à favoriser l’évasion du prince.
« Il est donc possible, grâce à une tentative imprévue, hardie, d’enlever Napoléon II à l’Autriche, qui le laisse peu à peu s’éteindre dans une atmosphère mortelle pour lui.
« L’entreprise est téméraire, mais elle a des chances de réussite, que vous, plus que tout autre, maréchal Simon, pouvez assurer ; car votre dévouement à l’empereur est connu, et l’on sait avec quelle aventureuse audace, en 1815, vous avez déjà conspiré au nom de Napoléon II. »
L’état de langueur, de dépérissement, du roi de Rome était alors en France de notoriété publique ; on allait même jusqu’à affirmer que le fils du héros était soigneusement élevé par des